Au lendemain de la manifestation des anti-guerre à Moscou, de nombreux participants se réveille doucement d’une nuit difficile.

De nombreuses personnes sur VK et Télégram s’interrogent sur le gaz lacrymogène “d’une puissance particulièrement forte” auquel disent-ils avoir été exposée la veille.

Le gaz n’avait pas le goût’ que je connaissais. Là c’était acide. (…) Toute la soirée et nuit, douleurs et spasmes à l’estomac. Vomissements. Une migraine atroce, explique Rachel Garridovich qui s’oppose au conflit mené par Vladimir Poutine en Ukraine.

Sur Télégram, Rachel déclare “Selon mon médecin, cela ressemble un empoisonnement à l’acide cyanhydrique.” Et elle réclame au ministère de l’Intérieur la publication de la composition du gaz utilisé par les forces de l’ordre.

“Je comprendrais qu’on ne publie pas ces informations si c’était une arme de guerre ou s’il y avait un intérêt de secret-défense, explique-t-elle à Russiatoday.ru, mais là, c’est contre les moscovites qu’elle est utilisée donc on doit quand même consentir à son utilisation.”

J’ai informé mes amis, qui étaient à la manifestations de mes symptômes consécutifs à l’absorption de gaz hier. Depuis, je reçois quantité de témoignages similaires. Selon mon médecin, cela ressemble un empoisonnement à l’acide cyanhydrique. Je demande au Kremlin, la composition du gaz.

Du Ziklon-b ?

Sur les réseaux sociaux, la mention de l’acide cyanhydrique dans le message de Rachel a suscité des commentaires indignés.

En effet, ce composé chimique, aussi appelé cyanure d’hydrogène ou acide prussique, a été utilisé dans la fabrication du zyklon B, le gaz mortel des camps d’extermination du régime nazi.

Ensuite utilisé comme insecticide et rodenticide, l’acide cyanhydrique est encore toléré en Russie dans certains cas, notamment pour désinfecter les avions ou des locaux vides.

“Evidemment que je n’ai pas reçu du zyklon B à des doses mortelles, cependant mon médecin pense que c’est bien ce que j’ai respiré”, répond Rachel face aux critiques des partisans du Kremlin.